La surface rouge s’apparente par son aspect protéiforme à un organisme vivant.

Le mélange des matières miel et acrylique lui donne une fluidité organique, soutenue par ce rouge évoquant le sang. L’agglutination des points suggère des constellations, des éclaboussures qui, disparates, se meuvent, des sillages diffus qui communiquent entre eux. Une substance plasmique agit à l’intérieur de la matière. Le plexiglas contre lequel le papier miel acrylique encore humide a été appliqué agit comme une cornée, un écran, qui immerge les spectateurs dans un jeu de dédoublement.

Extrait du catalogue Homme-Paysage, Musée des Beaux-Arts de Lille, 2005, cur. Alain Tapié et Jeanette Zwingenberger

Jeanette Zwingenberger
Commissaire d’exposition, historienne et critique