Fonds de dotation
Jean-Pierre Bertrand

De l’icône ou du sens de la parole

Trois cadres soudés l’un à l’autre - deux plus deux points de soudure - unis par le feu - le métal en fusion.
Les cadres comme des boîtes plates dont le Plexiglas serait le couvercle.
Le cadre central vide - présence du papier sel - le sel entre les deux.
Le rouge à l’huile ressemble à une tache de sang dont l’huile s’est répandue dans le papier, au delà du visible de sa forme ; tout autour de l’huile, dans le papier et structurant cela, une architecture qui ressemble à de l’or.
Ainsi le sang est devenu peinture et le laiton a l’éclat de l’or. A quelle mystification assistons-nous quand le seul élément naturel - le sel - reste muet, sinon à celle de corps de l’art dont on pourrait dire ici qu’il est indifféremment d’ordre alchimique, anthropologique ou même religieux. En cela il mystifie le sens, à moins qu’il n’en fasse reculer un peu plus l’approche et nous laisse à notre tour muet, dans ce face-à-face à la chose vue, dans l’évidence de sa seule présence.
Jean-Pierre Bertrand, La France à l’exposition universelle Séville 1992, Flammarion, pp. 40-41

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