Singulièrement achronique, l’œuvre de Jean-Pierre Bertrand, telle une utopie en acte, est révélatrice de bien des enjeux propres aux mondes dans lesquels aujourd’hui nous vivons.

Introduction

Je vais commencer par vous parler du contexte d’émergence de l’œuvre de Jean-Pierre Bertrand, car il me semble que le contexte va permettre de saisir ce que j’ai à vous raconter sur l’œuvre proprement dit. Ce contexte, c’est celui des années 1970, et c’est le moment où Jean-Pierre Bertrand élabore ce qui va être son - je ne sais pas s’il faut dire vocabulaire - mais en tous cas tous les éléments et tous les principes qui vont rester présents et constants du début des années 1980 jusqu’à 2015. Mais la première chose que je retiens, c’est que c’est une œuvre - contrairement à d’autres œuvres historiques sur lesquelles j’ai travaillé, comme Fernand Leger par exemple - qui n’est pas ponctuée par une série de saisons. C’est une œuvre qui me paraît être achronique, même s’il y a des moments avec un accent qui est mis sur certains éléments. Mais c’est quand même épatant de se retrouver face à une œuvre qui, une fois que Jean-Pierre Bertrand s’y est installé, il y est installé comme dans un paysage.

L’œuvre de Jean-Pierre Bertrand, une approche contextuelle

En s’appuyant sur des références aussi bien littéraires, cinématographiques, philosophiques qu’artistiques, Corine Pencenat effectue un large panorama culturel des années 1970 et 1980. Elle y décèle un changement de paradigme, dont l’œuvre de Jean-Pierre Bertrand est partie prenante.

Jean-Pierre Bertrand est dans son œuvre comme dans un paysage

Corine Pencenat traverse l’œuvre de Jean-Pierre Bertrand grâce aux notions d’imprégnation, de combinatoire et d’espace.

« Ce que je fais est de l’ordre du vivant »